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Site M-Real : Après l'anticyclone politico-industriel ......



A
près l’anticyclone politico-industriel des 10 décembre et 23 janvier derniers, quelques nuages sociaux apparaissent à l’horizon.
L’objet n’est pas de critiquer la « départementalisation » provisoire du site de M-Real, sans cela l’un des sites papetiers de pointe serait devenu une friche industrielle.
Le succès de ce choix politique en revient à la majorité du Conseil Général et à son Président auxquels s’est jointe l’opposition.
On peut cependant se demander par quelle logique les pouvoirs publics doivent-ils se comporter en appareil relai entre une entreprise cédante et une entreprise prenante.
La majorité parlementaire socialiste pourrait peut-être réfléchir à une loi obligeant les businessmen à mettre sur le marché les entreprises dont ils veulent se séparer, en passant simplement par les Tribunaux compétents.
Cette phase de reprise étant désormais actée depuis le 23 janvier, la phase sociale (recrutement, nature des contrats, régime de travail, salaires, etc…) se présente concrètement.
En date du 15 décembre,  je posais déjà le problème.
Cette inquiétude n’était pas abusive, si j’en crois l’article publié sur un site lovérien généralement bien informé des sujets locaux et socialistes.
En fait l’article interroge :
-   Combien d’anciens salariés de M-Real postuleront aux 200 emplois prévus ?
-    Combien d’anciens accepteront les nouvelles conditions ?
-    Les nouveaux employeurs ne peuvent ignorer les besoins des salariés
-   Les négociations devront assurer le retour à une tranquillité sociale indispensable à toute production d’avant-garde.
De fait, ces propos indiquent très clairement que les conditions de recrutement ne se feront pas sur les règles M-Real mais sur des conditions négociées.
Mais négociées par qui ? Et pourquoi ?
Pour négocier au niveau de l’entreprise, il faut élire des structures de représentation du personnel conduisant à la désignation de délégués syndicaux.
Mais pour cela, il faut recruter sur les bases du Code du Travail et des conventions collectives. A moins que la phase des recrutements ne débute qu’après la légalisation de l’accord de régression sociale signé entre les organisations patronales dont le MEDEF et les confédérations CFDT – CFE/CGC – CFTC.
Ainsi, les salariés intéressés par un emploi pour l’une des deux entreprises sont avertis, il faudra faire une croix sur les conditions de recrutement de type M-Real.
 
Prochainement, les conditions de travail, sur ce site comme sur tous les autres en France, seront celles imposées par le consortium antisocial MEDEF/CFDT/CFE-CGC/CFTC qui a servi sur un plateau un accord permettant à la majorité socialiste de légaliser une régression sociale jamais vécue au cours des 60 dernières années.
 
Pour le coup, le changement c’est prochainement,
mais quel changement ???