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Règle d’or : une fois de plus le PS rate le coche



SEPTEMBRE 2011
 
Il est évident que cette fumeuse règle d’or est une grossière manœuvre de la majorité gouvernementale pour piéger l’opposition.
Le Parti Socialiste, à quelques éléments près, rejette d’un revers de main cette proposition et pourtant ???
La règle d’or n’est que la déclinaison :
-      du Traité de Maastricht de 1992 et ses 3 % maximum de déficit, pour lequel le PS avait appelé à voter oui,
-      du Traité Constitutionnel européen de 2005 que le PS majoritairement avait appelé à approuver,
-      du Traité de Lisbonne de 2008 que le PS, par une peu glorieuse attitude d’abstention, avait permis au Congrès réuni à Versailles de ratifier.
 
Par ailleurs, si le Parti Socialiste avait l’ambition d’assurer une vraie alternative et non une banale alternance, en fait une gauche molle (comme le dirait Martine...) en 2012, il aurait pris au mot la majorité UMP/Centriste lui imposant des conditions républicaines telles :
 
1 – les revenus du capital soumis aux mêmes conditions sociales et fiscales que les revenus du travail
2 – pas un centime d’euro versé en échange d’un travail physique et intellectuel n’échappe aux cotisations sociales pleines et entières (patronales et salariales) et à la fiscalité
3 – mise en place simultanément à la règle d’or de la réforme de l’impôt sur le revenu en augmentant le nombre de tranches, la dernière fixée au moins à 75 %
4 – que ceux qui utilisent les paradis fiscaux pour échapper à l’impôt national :
- ne puissent bénéficier de la protection sociale de la France, avec un délai de carence important en cas de retour,
- soient exclus, pour le sport, des sélections nationales et des instances dirigeantes (Fédérations, Ligues...) 
- ne puissent recevoir une distinction de la République...
Mais n’ayant pas la volonté de remettre en cause la globalisation financière, incarnée par l’Europe libérale soutenue par le Parti Socialiste Européen, le PS se contente d’un jeu politicien se limitant à répondre sèchement aux provocations de la majorité et à rassurer par quelques messages à peine voilés les agences de notation du style « la rigueur est inévitable, mais nous la répartirons différemment »
Tout un programme assurément pas socialiste comme l’avait dit fort maladroitement un certain Jospin.