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Petit commerce à l’Ouest, gros business à l’Est



JUILLET 2011
 
En juillet dernier, la ville de Bernay signait une convention avec l’Etat, le département, les chambres consulaires et l’union commerciale de la ville,
officialisant la 3ième tranche de l’opération « Cœur de Pays »
Cette opération vise à moderniser et à rendre plus attractif le centre ville, y compris ses commerces.
En conclusion de cette convention, le Président du Conseil Général fit part de sa satisfaction de voir le département soutenir la modernisation du commerce local.
Mais surprise, alors qu’apparemment rien ne l’obligeait, le Président déclara au sujet de l’implantation d’un centre commercial multimarques à Douains (entre Vernon et Pacy) « ...j’assume que ça devait se faire. Sinon, cela serait fait à Nantes... »
Curieuse appréciation.
Alors qu’il défend le petit commerce à l’Ouest du département, il oublie qu’indubitablement la zone commerciale multimarques posera de sérieuses difficultés au commerce local à l’Est du département, déjà menacé par la proximité de Paris. Comment ne pas y voir un double langage ?
Quant à la concurrence avec Nantes, il n’y a pas urgence à détruire des emplois du commerce local à temps complet le plus souvent compatibles avec la vie de famille des salariés (ées) pour les remplacer par des emplois précaires avec des horaires flexibles et des salaires de misère.
Mais, il y a plus grave encore.
Le Président socialiste du département ignore t’il que la plupart des marchandises de marques vendues sur ces plateformes sont manufacturées dans des pays qui n’ont que faire des droits de l’homme et en particulier des conventions du Bureau International du Travail ?
Le Président du département ignore t’il que dans ces pays, le travail des enfants est la norme ?
Le Président du département ignore t’il que la recherche de l’hyper-précarité du travail fait rage en Orient, là où sont fabriqués les produits déversés sur ces plates-formes ?
Les ouvriers chinois, malgré la chape de plomb qui règne dans l’empire du milieu, commencent à s’émanciper. Alors, les transnationales dont le seul objectif est de servir l’avidité de leurs actionnaires, n’hésitent pas à délocaliser dans des pays où l’exploitation des ouvriers est assimilable à l’esclavage (Bengladesh – Viêt Nam ...)
Nous aurions pu espérer qu’un élu du Parti Socialiste ait une vision plus réfléchie de la valeur humaine.