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’immense majorité des médias français – presse écrite, radio, télévision – ont fait des comptes rendus dithyrambiques concernant l’arrivée en tête de la CDU/CSU de Mme Merkel aux élections législatives allemandes du 29 septembre dernier.
La preuve, ont-ils exprimé, que la politique appliquée par la Chancelière est efficace et appréciée des allemands.
Pour ces médias en extase, oubliés les 14 % de personnes sous le seuil de pauvreté, oubliés les salaires horaires à 5 € et même à 3 € dans le secteur des services !
Mais les titres élogieux consacrés à la victoire de la nouvelle « dame de fer » ne cacheraient-ils pas des réalités moins glorieuses ?
Les 42,5 % de votants recueillis par la Chancelière sont en fait et dans la stricte réalité 29,33 % des inscrits.
C'est-à-dire que moins d’un électeur allemand sur trois a donné quitus à l’exercice gouvernemental de l’équipe sortante et n’a pas voulu prolonger le mandat.
Dans l’hypothèse où le parti libéral, membre de la précédente coalition gouvernementale, aurait obtenu un score suffisant pour avoir des élus, la proportion d’allemands favorables à Mme Merkel n’aurait cependant pas dépassé 32,6 %.
Cela fait quand même presque 68 % d’allemands qui ont rejeté la politique d’austérité de Mme Merkel.
Reste à constituer une majorité pour gouverner. Les Verts, les Sociaux Démocrates membres de l’Internationale socialiste, sont sollicités.
Ceux qui plongeront dans l’enfer social sous la férule de la nouvelle « dame de fer » doivent savoir qu’ils agiront presque contre les deux tiers de la population allemande.
Triste destin pour le peuple allemand et sombre perspective pour l’Union Européenne.