Le soutien du camarade philosophe Michel Onfray (camarade parce qu’il se déclare libertaire de gauche) à la fusion des deux régions normandes est-il un engagement personnel ou l’expression de ce courant de pensée ?
Avoir l’honneur de la page de couverture du quotidien régional haut-normand n’est pas anodin, d’autant que les honneurs ne se sont pas limités à la presse régionale.
Le groupe Normandie Actu relaie le message du philosophe dont les articles sont diffusés par l’Eveil Normand entre autres.
Sachant que Michel Onfray s’est prêté, au milieu du gratin politico-économique bas-normand, à l’animation d’un show au Mémorial de Caen, le 28 avril sur le thème « Caen cause normand » il est évident que son passage dans la presse n’est pas un simple hasard, mais un engagement total et volontaire.
La question est de savoir pourquoi cet engagement ?
Il peut toujours cracher sur le monde politique pour se dédouaner de cette impure collaboration régionaliste, la ficelle est trop grosse pour passer inaperçue.
L’essentiel pour les politiques bas-normands n’était-il pas de voir tomber dans leur escarcelle un personnage de la dimension médiatique de Onfray ?
Quoi qu’il en soit les potentats locaux auront quelques difficultés à lui refuser un hébergement pour ses activités intellectuelles. Le renvoi d’ascenseur est garanti pour plusieurs années.
Quant aux incidences sociales consécutives à cette fusion, la régression du droit inhérente à la mise en concurrence des régions qui s’organisera n’aura, bien évidemment, aucun effet pour celui qui vend sa science aux quatre coins du monde.
Et dire que nous avions la faiblesse de penser que « gauche libertaire » se conjuguait, au moins, avec humanisme et respect des plus faibles !
