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Pour Charlie, ils ne respectent rien !



La difficulté de la période que nous traversons actuellement est d’évaluer la part d’humanisme des autorités publiques dans les cérémonies de commémoration dues aux victimes du terrorisme de janvier et décembre 2015.
Comment ne pas soupçonner derrière ces cérémonies officielles des opérations de communication ?
La preuve la plus tangible fut la suite donnée à l’immense rassemblement du 11 janvier 2015 à Paris et dans plusieurs villes de France.
« L’esprit du 11 janvier » n’a été qu’une opération de com. de la part des autorités.
Les médias dans leur grande majorité, fidèles serviteurs du politiquement correct, ont usé jusqu’à la corde ce slogan sans pouvoir en préciser le déterminisme.
Que veut dire « protéger le vivre ensemble » ?
S’agit-il de la laïcité au sens de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat ou du communautarisme religieux consécutif au marasme social ?
De cela les autorités ne disent mot, mais leur pratique politique confine à la deuxième version.
La commémoration du 1er anniversaire de la mort brutale des victimes de janvier et l’hommage rendu aux victimes du Bataclan et des terrasses de café de novembre 2015, étaient nécessaires et indispensables.
Ne pas le faire aurait été monstrueux, irrespectueux pour les victimes mais aussi cruel pour les blessés à vie et les familles endeuillées.
Cependant, ces commémorations se devaient d’être sobres et respectueuses des idéaux républicains.
Les plaques commémoratives, les gerbes de fleurs déposées, le chant interprété par le Chœur de l’Armée Française, allaient de soi, mais d’autres gestes réalisés ont sali la mémoire des victimes et en particulier celles de Charlie.
La ligne éditoriale de ce journal est connue, l’anticonformisme et l’athéisme….
Or, il n’est pas certain que les récipiendaires, à titre posthume, de la légion d’honneur auraient tous apprécié cette distinction !
Puis, il y a eu Johnny Hallyday chantant le dimanche 10 janvier sur la place de la République.
L’objet n’est pas d’approuver ou de désapprouver la carrière de l’artiste, mais de s’interroger si le citoyen Smet dit Hallyday était bien la personne référente pour ce genre de commémoration.
On ne peut pas oublier qu’en spectacle Hallyday porte une croix catholique autour du cou, qu’un missionnaire franciscain ne renierait pas.
Enfin, un peu de décence des autorités aurait été judicieux. Choisir une personne qui n’a jamais fait mystère de son exil fiscal en Suisse comme « emblème » de la République est une provocation.
En matière d’exemple républicain, on doit pouvoir faire mieux.
Voilà pourquoi il est urgent de définir les fameuses valeurs de la République à promouvoir.
Sinon, pourquoi ne pas choisir les Balkani pour incarner l’éthique politique et Cahuzac pour l’exigence fiscale ???