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En guise de voeux ...



« Si un jour, on atteint les 500.000 chômeurs en France, 
ça sera la Révolution »
Georges Pompidou
Président de la République - 1967 -
 
« La jeunesse se désespère (...) parce qu’elle n’a plus d’appui, elle ne croit plus en la politique française (...) Ce que je veux vous dire, c’est que le désespoir est mobilisateur et lorsqu’il devient mobilisateur,
il devient dangereux »
Daniel Balavoine admoneste François Mitterrand
Antenne 2 - mars 1980 -
 
« L’Etat n’est pas la solution, mais le problème »
Ronald Reagan, Président des Etats-Unis
- 1981 -
 
« La société n’a pas voulu de nous, qu’elle se rassure, 
on ne veut pas d’elle »
Coluche
- 1989 -
 
    « En matière de chômage, on a tout essayé »
                          François Mitterrand, Président de la République
- 1993 -
 
    « L’Etat ne peut pas tout faire »
                                          Lionel Jospin, Premier ministre
- 1999 -
 
Se dire surpris de la dégradation actuelle de la société française en matière économique, sociale et politique est consternant et irresponsable.
Les politiques, humainement régressives, imposées au cours des trois dernières décennies, via l’Union Européenne, ne pouvaient aboutir qu’à cette dangereuse issue.
Il y a un an, presque jour pour jour, en se livrant à la tradition des vœux, nous n’imaginions pas être à quelques heures des massacres de Charlie, de Montrouge et d’un hypermarché de la Porte de Vincennes.
Nous ne pensions pas que onze mois plus tard, 130 personnes, jeunes de surcroit, seraient froidement assassinées, dans une salle de spectacle parisienne et à la terrasse de cafés.
Naïvement, nous n’imaginions pas qu’au 21ème siècle, dans une démocratie, des hommes et des femmes pouvaient encore tuer de sang froid, au nom d’une religion !
Hélas, en parallèle à cette situation de terreur, la France de 2015 voyait, à deux reprises, l’idéologie de l’extrême droite pénétrer encore davantage la société française !
Bien évidemment, rien ne justifie ces massacres de janvier et novembre 2015, mais il n’est pas inutile de s’interroger sur les raisons de tels actes.
Là se justifient les citations présentées en introduction de cette lettre de vœux, venant d’horizons aussi divers que le monde politique (Georges Pompidou) et du showbiz (Daniel Balavoine et Coluche)
Il faut rapprocher ces alertes des déclarations irresponsables comme celles de Reagan, Mitterrand et Jospin.
On peut également rappeler une citation aux origines inconnues, correspondant parfaitement à la situation d’aujourd’hui : « L’oisiveté est la mère de tous les vices »
Face à ce qui ressemble à un début de chaos de nos sociétés (la France n’est pas le seul pays dans cette situation) que font nos politiques pour nous sortir de ce mauvais pas ? Rien !
Ou plutôt ils flattent les sentiments les plus bas de l’humain avec un mélange de régionalisme, de nationalisme et d’européisme (grandes régions –  déchéance de nationalité – souveraineté européenne etc...)
Le tout dans un climat usé jusqu’à la corde, « l’esprit du 11 janvier » indéfinissable dans sa conduite politique.
Triste bilan de cette année 2015.
Puisqu’il s’agit de vœux pour 2016, par définition abstraits, constatant l’incapacité des partis à définir une ligne politique claire conforme aux valeurs républicaines, souhaitons concrètement à la société française qu’elle sorte de sa léthargie.
Faisons en sorte que les mots chers à Fernand Pelloutier (créateur des Bourses de Travail à la fin du 19ième siècle) « le drame de l’ouvrier, c’est d’ignorer la science de son malheur », soient démentis.
Ce n’est pas en refusant de se comporter en citoyen responsable, en n’assumant pas sa responsabilité civique, en s’abstenant à plus de 50 %, que nous retrouverons les chemins d’une société solidaire (partage des richesses produites à ne pas confondre avec la charité) égalitaire (en droits, santé, instruction ...) laïque (à ne pas confondre avec l’islamophobie) sociale (un emploi et un salaire décent pour toutes et tous)
 
 
Jusqu’à ce jour, la France reste un pays de libre expression, de libre organisation, de libre engagement, alors souhaitons qu’en 2016, un maximum de citoyens se saisissent de ces opportunités avant qu’il ne soit trop tard !
Vive la citoyenneté responsable et bonne année.