Le dictionnaire des économistes libéraux ne compte pas suffisamment de termes élogieux pour vanter les mérites du système économique allemand.
Excepté quelques courageux qui, depuis de longs mois, osent dire et écrire ce qui se cache derrière ce mirage, et non pas ce miracle, en masquant la réalité du « modèle » rhénan, la majorité des faiseurs d’opinion entrainent les peuples dans le chaos social.
Le Bureau International du Travail (BIT) a publié, voici quelques mois, son analyse de la réalité économique et sociale allemande, tant dans son contexte intérieur que dans ses effets sur l’économie européenne.
Ainsi, selon le BIT : (source Blog JLM)
« Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus. Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...]
« Comme les coûts unitaires de main-d’œuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».
De fait, de graves craquements économiques et financiers commencent à se faire jour dans le pays de Goethe.
Au cours de ses vœux au peuple allemand, la chancelière Merkel a annoncé que des cumulus assombriraient le ciel d’outre-Rhin en 2013.
La Bundesbank va plus loin en informant que l’activité économique a ralenti toute l’année 2012, pour enregistrer au 3ième trimestre une croissance de son PIB de seulement 0,2 %.
Elle ajoute que cela devrait conduire l’Allemagne à la récession pour 2013 !
Au plan financier, ce n’est guère plus brillant.
Le 5 septembre dernier, l’Etat allemand a voulu placer 5 milliards d’€ de titres de dette.
Pour l’échéance 2022, il n’a reçu que des offres pour 3,93 milliards.
Cela veut dire qu’à l’horizon de dix ans les marchés financiers ne font plus confiance au système allemand !!!
Le risque n’est pas mineur car si l’économie allemande bascule vers la récession, c’est tout le reste de l’Europe qui sombrera avec elle.
Alors, mesdames les laudatrices et messieurs les laudateurs du modèle allemand, quelles sont vos conclusions ?