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l fallait s’y attendre, Henri Emmanuelli n’a pas répondu au courriel que je lui ai adressé suite à ses déclarations considérant que désormais les durées de retraite sont supérieures aux durées d’activité !!!
Il ne peut dire qu’il n’a pas reçu la missive puisqu’elle lui a été postée à son adresse parlementaire.
Mais il est vrai que les parlementaires socialistes ont eu, ces derniers temps, d’autres chats à fouetter avec le mariage homo, l’affaire Cahuzac, la flexicurité et la publication du patrimoine des élus (es) ... Alors, les retraites !
Décidément, les soi-disant membres de la gauche du parti socialiste, se font de plus en plus fades. Gérard Filoche, dont on peut s’interroger s’il n’a pas joué la comédie sur BFM s’exprimant sur l’affaire Cahuzac, n’a pas répondu, lui non plus, à mon courriel du 15 avril dernier.
De fait, nombreux sont ceux qui se disent l’aile gauche du PS et qui ne sont que la caution « de goche » du social libéralisme.
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n énième tour de vis sur les retraites jettera, de nouveau, des retraités dans la précarité. Des quinquagénaires, trop vieux pour avoir un emploi, mais trop jeunes pour être retraités, connaitront de très sérieuses difficultés. Mais, qu’à cela ne tienne, grâce aux socialistes, des homos pourront convoler en justes noces et le patronat pourra baisser les salaires, augmenter le temps de travail à sa seule volonté et licencier sans condition !
Gouverner, c’est choisir, les socialistes ont choisi, « serrer le kiki aux retraités »
Depuis les déclarations sulfureuses de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Président du Conseil Général des Landes, Député depuis 35 ans (première élection en 1978) les plus hautes autorités de l’Etat ont abordé la question des retraites par des déclarations publiques.
Si l’intention était d’apporter des précisions, c’est raté, le résultat est catastrophique.
Le Président annonce un allongement de la durée de cotisation et, quelques jours plus tard, le Premier Ministre se veut rassurant en précisant que l’âge de départ ne sera pas modifié !!!
Or, quand on décrypte ces deux messages, la conclusion est évidente. Partant du principe, selon la norme libérale, que les caisses de retraite sont en déficit, à quoi servirait l’allongement de la durée de cotisation, s’il ne s’agissait de retarder l’âge de départ et ainsi verser des pensions le plus tard et le moins longtemps possible ?
En fait, aujourd’hui comme hier, nos gouvernants et leur majorité ont l’œil rivé sur les agences de notation et obtempèrent aux ordres des marchés financiers, relayés par la commission de Bruxelles.
Et voilà maintenant qu’il faut satisfaire aux injonctions d’un bidule nommé « Haut Conseil des Finances Publiques » dont un bon paquet de ses membres sont d’authentiques ultralibéraux.
Le satisfécit des technocrates de Bruxelles sur l’accord dit de compétitivité, qui sera transformé en loi, invite les sociaux libéraux français au pouvoir à poursuivre les réformes de structures en s’attaquant désormais aux retraites.
Selon le calendrier gouvernemental, cette affaire sera à l’ordre du jour dès l’automne.
Ainsi dès maintenant, il faut préparer la riposte.
N’attendons pas les rodomontades des appareils dont le rôle devrait être celui d’organiser le rapport de force, le vrai rapport de force.
Préparons-nous à la mobilisation avec des données concrètes.
Pour sortir vainqueur de cette affaire, il ne faudra pas oublier que les déficits sont organisés pour donner des arguments à la réduction des acquis sociaux.
Ainsi, il est impératif de sortir du cadre fixé par le Conseil d’Orientation des Retraites (COR)
Le COR travaille et donc raisonne à partir de données fournies par des directions attachées à des ministères.
Ses membres, dans leur grande majorité, se comportent en fonctionnaires missionnés et ne se donnent donc pas les moyens d’imposer un large et libre débat. Leur feuille de route est fixée par les technocrates de Bruxelles : proposer impérativement des réformes de structures.
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r, en ne prenant que l’évasion des capitaux français vers les paradis fiscaux, la donne est bien différente.
Partant de chiffres dignes de foi, selon lesquels l’évasion annuelle des capitaux français vers les paradis fiscaux est d’environ 600 milliards d’€ conduisant à une perte de recettes fiscales évaluée entre 60 et 80 milliards d’€, les calculs sont relativement simples et montrent que le déficit n’est qu’un honteux montage.
Jugez plutôt.
- Evasion annuelle des capitaux français vers les paradis fiscaux : 600 milliards d’€
- Perte annuelle de recettes fiscales correspondantes : entre 60 et 80 milliards d’€
(les intérêts de la dette annuelle sont d’un peu moins de 50 milliards d’€)
- La perte en matière d’investissement se situe donc entre 520 et 540 milliards d’€
- La perte sociale est d’environ 344 milliards d’€,sachant que pour 1 € investi, la part sociale (salaire net + cotisations sociales et patronales) est de 0,65 €
De quoi créer quelques milliers d’emplois.
- Le manque à gagner pour le financement de l’ensemble de la protection sociale est par conséquent d’environ 137 milliards d’€, sachant que sur 1 € de part sociale, 0,40 € sont consacrés au financement de la protection sociale.
De quoi résorber sans problème les « déficits » cumulés, maladie – retraite – chômage.
Ainsi, aborder la question des retraites sans traiter le dossier des paradis fiscaux est, au mieux, une faute, au pire, une persistance dans la manipulation.
Nicolas Sarkozy nous avait juré ses grands dieux qu’il n’y avait plus de paradis fiscaux, organisons-nous pour que François Hollande agisse concrètement pour éradiquer ce cancer de la finance.
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