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e Conseil Constitutionnel vient de valider la loi du 17 avril 2013 portant, entre autres, sur la réforme des cantons et son mode électoral.
Pour les échéances de mars 2015, les cantons dans leur configuration actuelle, vieille de deux siècles, seront pour la plupart enterrés.
Dans sa première partie, la loi oblige que les nouveaux territoires qui, vraisemblablement, ne pourront plus recevoir l’appellation « canton » devront couvrir une population d’environ 20.000 habitants avec une pondération de 20 %.
Le nouveau découpage n’aura pas obligation à respecter les limites des cantons actuels, ni même les arrondissements.
Les Conseils Généraux seront débaptisés et prendront le nom de Conseils Départementaux.
Les socialistes auront réalisé ce tour de force d’enterrer deux siècles d’organisation départementale de la République.
Ils auront également permis d’inventer un nouvel adage « on est jamais aussi bien trahis que par les siens »
Un mode de scrutin discriminatoire !
Le deuxième volet de cette loi concerne le mode électoral des futurs conseillers départementaux et futures conseillères départementales.
La majorité socialiste a inventé le scrutin binominal à deux tours. En fait, pour un « grand canton » les citoyens éliront par un même bulletin deux candidats, un homme et une femme.
Les socialistes n’ont rien trouvé de mieux pour appliquer la parité !!!
Cette volonté de parité s’oppose à celle d’égalité qui a prévalu à la constitution de la loi du mariage pour tous.
Dans un souci de cohérence, le scrutin binominal devrait être asexué.
Les citoyens devraient pouvoir élire à la tête des futurs grands cantons deux hommes, deux femmes ou un homme et une femme.
C’est une question d’égalité.
Avec le scrutin binominal, heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon nous devrions réélire une autre assemblée législative.