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ous pensions que la mise en place des nouveaux rythmes scolaires avait un triple objectif :
1 – Résorber le fléau de l’illettrisme,
2 – Permettre une égalité d’accession au baccalauréat,
3 – Améliorer l’accès à l’emploi.
Il n’est pas certain que finalement le but des promoteurs de cette réforme soit l’amélioration de notre système scolaire.
Dans l’Eure, la commune de Conches, 5.000 habitants, est considérée comme un modèle, puisque celle-ci pratique la semaine de cinq jours depuis quinze années.
A l’occasion d’une réunion publique de propagande, organisée dans une commune voisine, le Maire de Conches et Conseiller Général socialiste était l’invité d’honneur pour faire part de son expérience.
La presse en rapporte les éléments suivants :
- les activités extra scolaires se révèlent plutôt positives pour les enfants, ils sont plus calmes, se concentrent mieux en classe et ont une réelle envie de se rendre à l’école.....
- les inscriptions à des activités culturelles et sportives ont augmenté de 22 % à Conches.
On note l’utilisation de l’adverbe « plutôt » dont l’aspect mi-figue, mi-raisin tranche avec le 22 % d’augmentation sans préciser sur quoi s’appuie ce pourcentage. Est-ce une augmentation de 22 % par an, une augmentation de 22 % sur quinze ans ?
Quoi qu’il en soit, on peut noter que l’appréciation se fait surtout sur le récréatif et le ludique.
Mais rien sur l’éveil scolaire de l’enfant, d’ailleurs le Maire de Conches se retranche derrière ce qu’il appelle « la sphère pédagogique » en déclarant « Nous ne voulons pas nous immiscer dans la sphère pédagogique »
L’article précise : « Toutefois aucune étude n’a été entreprise sur les résultats scolaires par le biais des évaluations nationales qui n’ont pas été communiquées »
La question n’est pas de s’introduire dans la pédagogie qui relève effectivement du Ministère, mais si après quinze années d’expérience, aucune étude n’a été effectuée sur :
La diminution de l’illettrisme,
L’augmentation du taux de réussite au baccalauréat,
Une amélioration du taux d’accès à l’emploi,
on peut se demander à quoi sert cette réforme ?
Sauf, si celle-ci a des objectifs cachés !
