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Mais, qui commande à la 3CB ?



Pour justifier le projet de « commune nouvelle » des élus (es) communautaires mettent en avant la compétence scolaire.
Dans l’Eure, la 3CB est la seule communauté de communes à assurer cette compétence.
La réforme des collectivités, et donc des établissements publics de coopération intercommunale (non aboutie à ce jour) pourrait conduire à l’obsolescence de la 3CB pour insuffisance de population.
Ainsi, la 3CB pourrait rejoindre la communauté de communes de Bernay et ses environs CCBE.
Or, la ville de Bernay n’a pas l’intention de se séparer de la gestion immobilière de ses écoles.
Faut-il l’en blâmer ?
La fusion des deux communautés de communes, Beaumesnil et Bernay, obligerait donc à modifier les structures de gestion des groupes scolaires de La Barre en Ouche, Beaumesnil et Landepereuse.
Des élus (es) de la 3CB tentent d’accréditer l’idée qu’ils ont si bien assumé cette compétence qu’ils ne veulent pas s’en séparer.
Où se trouve l’exploit de permettre aux enfants d’aujourd’hui de devenir des adultes libres, responsables, en capacité d’assumer l’économie, le social, la culture de la France de demain ?
N’est-il pas naturel d’entretenir, d’adapter, de construire les infrastructures scolaires dignes d’une République ?
Aurait-on oublié que notre Pays est la 5ième puissance économique au monde et qu’à ce titre elle a des moyens ?
Mais, il faut rester lucide, modeste et ne pas mélanger les rôles.
Notre système éducatif républicain repose sur deux piliers distincts.
-          Aux collectivités locales et territoriales la charge des structures d’accueil et des fournitures (internet par exemple)
-          A l’Etat le contenu pédagogique et la gestion des enseignants sous couvert du statut de la Fonction Publique d’Etat
Alors considérer que les résultats scolaires sont les fruits d’une bonne gestion locale de l’immobilier manque un peu d’objectivité.
D’ailleurs, faut-il s’ébahir à ce point des résultats ?
Une étude de l’INSEE de juillet 2014 se dépouillant d’un a priori auto-satisfaisant montre qu’au contraire nous sommes dans un secteur laissant apparaître des failles.
L’ex-canton de Beaumesnil est classé en « fragilité culturelle » et la part des non diplômés est au quatrième échelon, sur une échelle qui en compte cinq !!! Parmi la tranche d’âge 15/24 ans, la part des non diplômés oscille entre 23 et 31 %
Pas de quoi être fiers.
L’hypothèse d’une fusion de la 3CB avec la CCBE, ou avec une autre communauté, devrait conduire
-          Soit à la création d’un syndicat à vocation scolaire pour la gestion des trois groupes scolaires
-          Soit à la création de trois syndicats
Cette constitution n’a rien d’extraordinaire, puisque l’immense majorité des groupes scolaires de France et de Navarre fonctionnent de cette manière.
Mais, c’est sans compter avec des éléments extérieurs, en l’occurrence la Caisse d’Allocations Familiales.
La CAF se fait plus que réticente à l’idée de transformer la compétence scolaire de la 3CB en trois syndicats.
Mais pourquoi la CAF entre t’elle dans ce jeu ?
Par le biais des « Contrats Enfance, Jeunesse » qu’elle finance, ses moyens se rétrécissant (allègement de cotisations sociales patronales oblige) ses représentants mettent la pression pour réduire au maximum le nombre de structures scolaires.
Mais quand la question leur est posée de savoir si la constitution de trois syndicats à vocation scolaire est interdite, la réponse est plus nuancée. En substance ils déclarent « qu’il n’y a pas d’interdiction, mais cela poserait problème »
Ainsi, la question est de savoir si ce sont les élus (es) mandatés par les électeurs qui commandent à la 3CB, ou si c’est la technostructure et les fonctionnaires ?
 
 
Dans ces conditions, la règle est très claire, plus on serre les cordons de la bourse,
plus il faudra les serrer et ce jusqu’à la démesure.