Selon le mensuel « Bastille-République-Nation » une vingtaine de dignitaires religieux (catholiques – protestants – orthodoxes – musulmans – israélites et hindous ont récemment été reçus par les présidents de la commission européenne et du conseil européen.
On se demande bien pourquoi ces rencontres ?
Encore que les propos de conclusion des deux fers de lance du fédéralisme européen et de l’économie libre et non faussée laissent peu d’inconnues quant à leurs intentions.
Le sieur Barroso a déclaré « J’ai la ferme conviction que la participation active des communautés religieuses est indispensable pour surmonter la crise de confiance et de valeurs qui mine l’Europe »
Est-il besoin d’être plus clair ?
Son aide de camp, Van Rompuy, était présent « pour passer la deuxième couche » Celui-ci s’est fendu d’un propos tout aussi « cul béni » « L’urgence citoyenne européenne est de répondre aux effets de la crise et réaffirmer nos valeurs » proposant que « les autorités politiques et religieuses y réfléchissent ensemble »
La commission et le conseil s’étant exprimés, le parlement se devait d’apporter sa pierre.
Ce fut fait par la voix du Vice-président le démocrate chrétien Lazlo Surjan exhortant à « se battre contre les diables » qui critiquent les religions.
La question posée est donc celle de savoir ce que ces envoyés du Vatican entendent par « nos valeurs »
S’agit-il du progressisme et de la laïcité ? Cessez de croire au Père Noël.
Certes, les liens ne sont pas nouveaux entre les partisans de l’Europe fédérale et la curie romaine, mais avec cet épisode ils sont confirmés.
Ce que l’on appelle abusivement la « crise » n’en est pas une, mais au contraire un processus organisé par le grand capital, dont l’Union Européenne se fait le relai, pour récupérer les concessions sociales lâchées au cours du 20ième siècle.
Et pour cela, le grand capital a besoin du conservatisme et de l’obscurantisme religieux.
Toutes celles et tous ceux qui voient dans l’Union Européenne le bonheur du vivre ensemble, ou qui aspirent à l’abolition des frontières, pour obtenir le double statut de citoyen européen et de citoyen du monde, doivent réfléchir aux dangers de leurs desseins.
Ce qu’il faut espérer, c’est un sursaut de celles et de ceux qui voient dans la République sociale et laïque les seuls outils de l’émancipation humaine et de la solidarité au travers de la répartition des richesses produites.
PS : Pour connaître les manœuvres européistes, consultez le site www.brn-presse.fr, le seul mensuel qui informe de la construction réactionnaire de l’Union Européenne.