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hacun se souvient de la cérémonie de l’au revoir, sur le perron de l’Elysée entre le nouvel élu François Hollande et le battu Nicolas Sarkozy.
Le premier n’avait pas attendu que le second ait regagné sa voiture pour tourner les talons.
Ce comportement du nouveau Président avait révulsé certaines âmes soudainement devenues républicaines.
Pour ma part, je n’y avais vu rien de choquant, l’hypocrisie a ses limites.
Puis, il y eut le croustillant épisode du Salon de l’agriculture, quand un enfant s’inquiétant auprès du Président Hollande de ne pas voir Sarkozy, le gagnant de mai 2012 répondit « Tu ne le verras plus »
Manière de s’imposer comme le patron de l’actuel quinquennat.
Mais la réalité du business rattrape le Président Hollande.
L’ancien avait promis « d’aller chercher la croissance avec les dents » l’actuel promet une inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année !!!
Les résultats de ces derniers mois, tournant le dos à cette prédiction, le VRP Hollande sort sa boîte à outils.
Tout d’abord, il multiplie les emplois aidés, puis il fait la chasse aux gazo-dollars du côté de Doha.
Outre l’aspect peu reluisant de la démarche dans un pays où les Droits de l'Homme comptent autant que le cache sexe pour un nudiste, le discours de François Hollande tenu à Doha le 23 juin montre que l’éthique et les valeurs de notre République ne pèsent pas lourd face à la réalpolitik.
Après avoir déclaré qu’au Qatar, il était en pays ami, il a rendu hommage à l’audace de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui avait su tisser des liens commerciaux avec les Qataris !!! Ouah !
Alors, pourquoi cet hommage ?
Cela fait penser à la parodie des guignols de l’Info : « La prince y veut bien donner du pognon à toi, mais il faut que tu dises des mots gentils pour la Président Sarkozy »
Il n’y a pas que des points dans les sondages que François Hollande perd, il y aussi les valeurs de la République et l’honneur de la Patrie des Droits de l’Homme.
Les sections et fédérations socialistes auront apprécié l’hommage de François Hollande rendu à celui qui est devenu « son ami »
Car on ne dit pas du bien de son ennemi.