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La France du foot au Brésil : l'affairisme au zénith



Le coup de sifflet final de l’arbitre du match de football France-Ukraine avait à peine retenti que les mines déconfites du match aller retrouvaient subitement l’hilarité.
Que de nouveau la joie, l’espoir et l’euphorie s’emparent des footeux et en particulier des jeunes n’a rien d’anormal mais l’optimisme n’est pas seulement circonscrit au monde du foot.
Les affairistes voient dans cette victoire l’opportunité d’exercer un supplément de cupidité.
Tout d’abord, la chaîne TF1 est rassurée.
Entre les séquences d’un niveau culturel assimilable par le QI d’un pélican, les dirigeants de TF1 disposeront d’un potentiel de cerveaux disponibles pour absorber les messages de la société de l’hyperconsommation.
Les susnommés « économistes du sport » développent leur théorie non dépourvue, elle aussi, de cupidité.
Cette qualification conduisant à la phase finale qui se déroulera en juin au Brésil est évaluée à plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaire.
Selon les porte-flingues du média-business, la vente des produits qualifiés de dérivés va exploser. Le marché des téléviseurs, smartphones et autres tablettes va se multiplier.
En parallèle, le marché des maillots, des shorts, des chaussures, des ballons et autres babioles va croître vertigineusement.
Les fastfoods, les fabricants de boissons gazeuses et énergisantes ne vont pas rater l’occasion d’utiliser cette victoire sportive pour engraisser leurs actionnaires.
Toute cette débauche commerciale va bénéficier à qui ?
A l’activité économique de l’hexagone ? Assurément pas.
Les téléviseurs, smartphones, tablettes, jeux vidéo … sont fabriqués en Chine très majoritairement, par des ouvriers surexploités.
Pour le textile, depuis quelques années, les cupides ont trouvé « mieux » que la Chine.
Le Bangladesh est une terre bénie pour l’affairisme où le salaire mensuel se situe autour de 30 €, quand le toit de l’usine ne s’écroule pas sur les ouvriers, faisant quelque mille deux cents victimes !!!
Quand aux ballons, on se souvient que lors des dernières coupes du monde, ils étaient fabriqués par des enfants, là aussi au Bangladesh.
Pour justifier de cette ignoble pratique les businessmen osaient  nous expliquer que c’est un moindre mal :
« Le travail des enfants est un indispensable apport financier pour leurs familles très pauvres. Si tel n’était pas le cas, ce sont les grandes sœurs qui devraient se prostituer »
Ainsi, les futurs consommateurs de notre hexagone peuvent se rassurer,  certes, ils vont vraisemblablement alimenter l’exploitation des enfants dans ces pays où règne la pratique négrière, mais ils vont éviter la prostitution des grandes sœurs !!!
Ouf ! L’honneur est sauf.
 
 
 Quant aux effets sur l’économie de la France, la vente exceptée, ils seront nuls. Pire encore, ils aggraveront le déséquilibre de la balance commerciale,  en augmentant le volume  global de nos importations.
C’est çà aussi la mondialisation.