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our défendre leur machine à broyer les droits sociaux, les eurocrates de tout bord utilisent un argument que l’on sait, par expérience mensonger, « l’Europe vous protège »
Si l’Europe nous protège, elle nous protège de quoi ? De la misère, certainement pas.
Début octobre, la Croix Rouge internationale a publié un rapport alarmant sur la dégradation sociale en Europe.
Parmi les points révoltants, il faut citer :
- Quarante trois millions de personnes (environ 10 % de la totalité) ne peuvent se nourrir convenablement !
- Cent vingt millions (un tiers de la population) sont sous le seuil de pauvreté ou tout juste à la limite de ce seuil !
L’ONG détaille les conséquences physiques et psychologiques affectant ces millions d’êtres humains.
Alors que les eurocrates nous vantent le modèle anglo-saxon et les succès de sa place financière londonienne, la City, la Croix Rouge internationale informe qu’au Royaume-Uni elle a distribué, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, de l’aide alimentaire au cours de l’hiver dernier.
Elle précise que cinq millions de personnes sur 63 millions sont actuellement reléguées dans la pauvreté.
La Croix Rouge précise que des volontaires bénévoles vont se rendre dans environ 2000 supermarchés pour y récolter des denrées non périssables, comme des pâtes et des conserves.
La France n’est pas davantage épargnée de cette abjecte situation.
L’Unicef vient de publier une étude sur l’impact de la pauvreté sur les enfants.
L’Unicef vient de publier une étude sur l’impact de la pauvreté sur les enfants.
- Un enfant sur six, soit 17 %, est dans une situation préoccupante d’exclusion sociale.
- 7 % d’entre eux souffrent d’exclusion extrême.
- 5 % affirment ne pas manger trois repas par jour.
Selon le sociologue Serge Paugam, co-auteur de l’étude, les résultats « n’autorisent pas à conclure que les jeux sont faits dès l’enfance » en matière d’exclusion mais prouvent qu’ « il existe un risque élevé de reproduction » (Source PN du 20/11/2013)
Voilà, la triste réalité de l’actuelle construction européenne.
Les valeurs républicaines de l’égalité des droits pour tout citoyen ne font pas partie des fondamentaux de cette construction.
Contrairement au message que l’on nous assène en boucle et quotidiennement, nous ne vivons pas une crise passagère, mais la mise en place d’une société duale, sur tout le territoire européen, y compris en Allemagne, où les pauvres s’appauvrissent toujours davantage et où les riches ne cessent d’amasser les capitaux.
Certes, il ne s’agit pas d’une guerre avec chars et canons, mais pour ces millions d’êtres humains, privés de la dignité la plus élémentaire, s’alimenter, se loger, se soigner, s’éduquer, cette guerre sociale est très proche de la guerre du feu.
