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Bayrou, Borloo, la saga des chevaux de retour



A l’approche des élections municipales et surtout  européennes, sentant le péril monter pour la pérennité du centre, les deux quartiers de cette idéologie informe décidèrent de ne plus faire qu’un.
Après des bans plus longs que prévu, la cérémonie a eu lieu le 5 novembre dernier.
Ce mariage ne fait pas que des heureux.
Comme dans chaque famille recomposée, il y a des enfants qui n’apprécient pas les remariages.
Au cas particulier, il y a ceux qui sont prêts à repartir, le moment venu, avec la droite décomplexée, Sarkozy ou un autre, et ceux qui aimeraient bien tenter l’aventure avec Hollande.
Mais le linge se lavant en famille, laissons les héritiers du Mouvement Républicain Populaire (MRP) gérer leurs contradictions.
Ce qui importe c’est leur champ politique.
Le moins que l’on puisse dire c’est que leur passé respectif n’augure pas de changement, contrairement à l’appellation qu’ils ont choisi « l’Alternative »
Pour commencer, on ne peut oublier qu’après avoir été ministre de Jacques Chirac de 2002 à 2007, Borloo fut ministre de Sarkozy de 2007 à 2010.
Ses faits d’armes sont pour le moins critiquables.
-          Pour « relancer » l’habitat, il promeut les maisons à 100.000 €. Un véritable fiasco. En réalité, elles coûteront entre 30 et 50 % plus cher !
Sur Le Havre, ces maisons sont truffées  de contrefaçons. Des recours en justice ont été intentés.
-          Il est à l’origine du Grenelle de l’environnement et donc de l’écotaxe avec prélèvement de la « dîme » par une entreprise privée !!!
-          Quelque temps avant de quitter le gouvernement, il signa des permis d’extraction du gaz de schiste !!!
-          Enfin, par un arrêté du 5 mai 2009, avec trois autres ministres, il signa une autorisation d’ajout de substances radioactives dans les matériaux de construction et les biens de consommation, sauf l’alimentation, les jouets ……. !!! Arrêté pris malgré l’avis défavorable de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Le positionnement de Bayrou n’est pas plus rassurant.                
Au cours de la campagne présidentielle de 2012, son positionnement réactionnaire était très clair.
En novembre 2011, sur TF1, voilà ce qu’il exprimait « Il faut un plan de 100 milliards d’€, 50 milliards de recettes, 50 milliards d’économie sur les dépenses » et de préciser dans La Tribune quelques jours plus tard « On doit économiser 50 milliards : 20 milliards pour l’Etat, 20 milliards pour la Sécurité Sociale et 10 milliards pour les collectivités »
En fait, une purge fiscale pour le peuple pire que ce que fait actuellement François Hollande.
Puis il enfonçait le clou : « Il faudrait également relever le taux normal de TVA de deux points. On l’a vu en Allemagne qui a relevé de trois points de TVA, c’est relativement indolore »
Récemment, sur France-Inter, Bayrou louangeait la grande coalition allemande qui a exercé le pouvoir au cours des dix dernières années, oubliant de dire que le résultat social est catastrophique. 14 % de la population est sous le seuil de pauvreté et dans le secteur des services les taux horaires salariaux avoisinent les trois euros par dumping social faisant venir les travailleurs des pays de l’Est.
Enfin, pour compléter la trilogie, on n’oubliera pas le député Morin qui, au soir de l’élection frauduleuse de Copé à la tête de l’UMP (l’homme au pain au chocolat) twittait « Je suis heureux qua mon ami Copé ait gagné »
Récemment, Morin a déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale un projet de loi faisant du travail du dimanche un principe et non plus une exception.
Cherchez la différence sur ce dossier comme sur d’autres avec l’UMP ?
 
 
De plus, ces trois personnages ne sont pas des républicains, puisque leur dessein est celui d’une Europe fédérale dissolvant les Etats/Nations.
En fait, l’ « Alternative » n’est qu’une voiture-balai dont le but est de ramasser les égarés UMPistes tentés par l’extrême droite.