Le 22 Janvier, les Croates étaient invités par leur gouvernement à se rendre aux urnes pour se prononcer sur l’entrée de leur pays dans l’Union Européenne.
Dans ce climat de doute profond quant à l’avenir de l’Union, les grands médias français firent preuve de prudence sur cet évènement.
Ils n’ont pu cependant taire le résultat d’autant qu’il fut positif apportant un peu d’oxygène à ceux qui se démènent pour sauver du gouffre le soldat européen.
Mais l’immense majorité de la presse s’est volontairement limitée à ne donner que le résultat brut : le oui l’emporte à 66 % des votants.
Présenté ainsi, le résultat est sans appel, sauf qu’à peine 4 électeurs sur 10 se sont rendus dans les bureaux de vote.
L’abstention a atteint le chiffre de 56,3 % !!!
Un chiffre comparable à celui enregistré dans tous les pays membres de l’Union lors des dernières élections européennes de juin 2009.
Si aux abstentionnistes croates, qui peut-on penser n’ont pas confiance en l’actuelle construction de l’Union - on ajoute les 34 % de non, on arrive à près de 80 % de la population qui rejettent cette construction.
Peut-on, dans ce cas, parler d’acte démocratique ?
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