Avec la création des grandes régions, beaucoup redoutaient que les régionalistes y trouvent des raisons d’espérer.
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour se rendre compte que le risque était bien réel.
En Corse, le 18 décembre, le nationaliste Jean-Guy Talamoni, intronisé Président de l’Assemblée de Corse, prononça son discours d’investiture en langue corse !!!
Curieusement, le Gouvernement ne s’en offusqua point.
Et pour cause.
Quelques jours plus tard, le président de la région Bretagne, par ailleurs Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est livré à un exercice assez similaire. Selon la presse, il a prononcé la moitié de son discours en breton !!!
D’autres rêvent de s’inscrire dans la lignée des grands du Moyen-âge.
Le désormais Président de la Normandie, Hervé Morin, se voit en digne successeur de Guillaume.
Son slogan de campagne, la Normandie conquérante, annonçait la couleur.
Pour poursuivre dans la nostalgie ducale, le nouvel élu se voyait couronner devant ses vassaux le 4 janvier au Parlement de Normandie.
Qui l’en a dissuadé ?
Finalement, c’est au Conseil Régional de la Haute-Normandie que le suzerain promettra protection à ses vassaux.
A l’autre bout de la France, le régionalisme et peut-être même le provincialisme prend racine avec le concours des services de l’Etat français !
En effet, le Préfet des Pyrénées Atlantiques se prépare à officialiser un projet de Communauté de Communes du Pays basque.
La République des Régions, nous y sommes !