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Demi-tour, droite !



Les élections départementales des 22 et 29 mars dernier n’ont pas failli à l’usage constaté en France depuis près de trente ans.
Depuis le tournant de la rigueur de 1983 effectué pour se conformer aux exigences de l’ultralibéralisme européen, à quelques millièmes près, les partis, qualifiés de gouvernement, ont une pratique identique de l’économie et donc du social.
Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir qu’ils ont tous adopté et validé les traités européens, de Maastricht au TSCG.
Ainsi, au soir des élections départementales, sur les plateaux de télévision, à les écouter, ils avaient tous gagné ou, tout au moins, aucun n’avait perdu.
Quand l’évolution d’un scrutin à l’autre était handicapante pour l’un d’eux, ils comparaient  les résultats sortis des urnes aux sondages.
Ainsi, le FN avait réalisé un score moins élevé que celui prévu par les sondages et le PS avait un résultat plus haut que celui estimé par les instituts.
La droite, avec une fausse retenue, jubilait.
Mais, en fait, comme pour  la présidentielle de 2012 où le peuple avait davantage voulu virer Sarkozy qu’élire Hollande, les 22 et 29 mars généralement le peuple ne voulait pas plomber la majorité départementale pour sa gestion, mais avant tout sanctionner les exécutifs départementaux qui, depuis près de trois ans, soutiennent la politique de Hollande.
Sur le fond, soyons-en sûrs, rien de fondamental ne changera, en particulier dans l’Eure.
D’ailleurs, le programme économique annoncé par la droite n’est que la continuité de ce qui a été pratiqué au cours des 14 ans de gestion socialiste.
Nous verrons ce que la nouvelle majorité fera de son cheval de bataille, enfourché au cours de la campagne, le Très Haut Débit !
Outre la chasse promise aux titulaires de prestations sociales qualifiés de potentiels fraudeurs, gageons que nous ne verrons pas beaucoup de différence.
Il en va ainsi du turnover entre la droite et le PS qui perdure depuis une trentaine d’années.
Pendant ce temps :
-          le fossé se creuse dangereusement entre les « élites » politiques, fidèlement relayés par les médias et le peuple
-          l’intérêt pour le collectif fond comme les glaciers de l’Arctique confrontés au réchauffement de la planète.
Tout cela se traduit par plus de la moitié des électeurs qui n’exercent plus leur droit de vote et par un pourcentage de plus en plus élevé d’individus qui se jettent dans les tentacules de l’extrême droite.
Combien de temps ce jeu morbide durera ?