Nous sommes à 14 mois de la présidentielle et la politique française fait penser à une course de lévriers.
L’animalerie politique regorge de stratagèmes.
Les uns usent de tactiques pour retarder au maximum le départ, d’autres piaffent d’impatience dans les box, d’autres encore s’élancent au mépris de toutes règles morales, pensant qu’ainsi l’avance prise les mettra à l’abri de déconvenues !!!
Dans cette foire d’empoigne, Mélenchon a choisi, en accord avec lui-même, de partir seul, hélas vraiment seul.
- Sept ans pour en arriver là !
- Sept ans à avoir entretenu l’illusion d’une osmose avec le Parti Communiste alors que des dissensions étaient apparues dès les élections européennes de 2009 pour en arriver au divorce des municipales de 2014.
- Sept ans au cours desquels le positionnement sur l’Europe et la monnaie unique n’a été que confusion et ambiguïté.
- Sept ans où « Méluche » n’a eu de cesse de qualifier l’hôte de l’Elysée, dont Hollande, de monarque pour finalement se comporter lui-même en monarque avec en point d’orgue la fameuse déclaration du Mans en 2010 « Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas »
- Sept ans à promouvoir des thèmes forts intéressants sans les avoir vulgarisés par l’intermédiaire de militants locaux, comme l’éco-socialisme, l’économie de la mer, la 6ième République........
- Sept ans à avoir refusé de structurer localement le Parti de Gauche.
Si Jean-Luc Mélenchon ambitionnait de faire du Parti de Gauche un parti du peuple, un parti au service du peuple,
Si Jean-Luc Mélenchon avait un réel intérêt pour les structures de la République issues de la Révolution française,
→ Il déploierait ses forces à s’opposer aux communes nouvelles destructrices de nos communes
→ Il combattrait la mise en place des monstrueuses intercommunalités qui, à terme, feront disparaître les départements
Or, Mélenchon est étrangement silencieux sur ces deux dossiers.
On pourrait allonger la liste, mais le cas Mélenchon a été largement évoqué sur ce site, pour ne pas en rajouter........tout au moins, pour l’instant.
Comment faire confiance à un homme politique aussi inconstant dans ses choix stratégiques ? (pourquoi ne cite t’il plus en exemple l’Amérique latine ?)
Comment faire confiance à celui qui s’est précipité chez son ennemi juré, le Président Hollande, pour dîner avec Raùl Castro dont la liberté d’expression et donc de la presse n’est pas le premier souci ?
Comment faire confiance à un homme politique qui se déclare candidat à la Présidence de la République, hors de sonparti ?
Enfin, cessons l’hypocrisie.
Combien d’élus locaux lui accorderont leur confiance au point d’être dans les 500 signataires de soutien à sa candidature ?
Quelle tristesse de voir la gauche, y compris ce que l’on appelle
l’autre gauche, s’enliser soit dans le néolibéralisme mortifère,
soit dans le népotisme égocentrique !