A Bernay, les élections municipales de mars 2014 avaient été un véritable raz-de-marée pour la droite, 60 % dès le 1er tour, laissant les socialistes et assimilés à 31,50 %.
Le Front de Gauche frôlant honorablement les 10 %.
Dans la semaine qui suivit le scrutin, Gilles Launay, leader de la liste PS et assimilés, baptisée « J’aime Bernay » démissionnait de son poste de conseiller municipal après trois échecs successifs.
Depuis c’est l’hécatombe.
Sur les cinq élus (es) de cette liste, quatre ont déjà démissionné, car Vincent Mesnildrey, désigné chef de file après le départ de Gilles Launay, vient, à son tour, de jeter l’éponge !
Quatre démissions en moins de deux ans. A cette cadence, il n’y aura pas assez de candidats pour finir le mandat et ainsi atteindre 2020 !
Quant aux raisons avancées par Vincent Mesnildrey pour justifier sa démission, elles sont plus que surprenantes.
Il dénonce quinze ans d’immobilisme de la ville, mais alors comment explique t’il qu’aux élections municipales du 23 mars 2014, la liste de droite ait raflé la mise dès le 1er tour et se trouva en tête dans tous les bureaux de vote, y compris dans les quartiers populaires comme Bourg-le-Comte ?
Il dénonce également un manque d’attractivité de la ville oubliant, comme par hasard, le contexte récessif de l’économie nationale voulu par la droite dans sa diversité mais aussi par le gouvernement socialiste, au nom d’une Europe vertueuse en matière budgétaire.
Quant à ses promesses de ne pas se mettre entièrement en retrait de la politique locale mais de continuer à soutenir ses colistiers, hors conseil, comment croire à ces sornettes ?
Quand on est élu et qu’à l’issue du scrutin, on se retrouve dans l’opposition, on combat la politique de la majorité et on propose d’autres orientations.
Quand on décide d’être élu, le combat se mène là où se discute la gestion de la collectivité que vous êtes censé représenter. D’autant qu’après la démission de Gilles Launay, Vincent Mesnildrey déclarait : (Eveil Normand du 2/04/2014) « nous allons observer avec attention et intérêt la mise en place des nouvelles infrastructures….., nous serons des observateurs vigilants »
Ces déclarations laissent songeur !
Sans sous-estimer les actuels conseillères et conseillers d’opposition
de la liste « J’aime Bernay », les « dindons » de l’histoire sont
les 1415 électeurs qui ont fait confiance à cette liste !