François Bayrou était l’invité du 7/9 de France Inter le 16 juillet.
La veille, les députés socialistes avaient proposé le regroupement des régions Aquitaine – Poitou-Charentes et Limousin.
Le journaliste de France-Inter sollicitait donc l’avis du Président du MODEM sur ce regroupement.
Le nouveau Maire de Pau qualifiait cette proposition de loufoque et en profitait pour faire part de sa préférence.
Il indiquait que la fusion des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine aurait du sens pour deux raisons essentielles :
- Une même culture
- Une même langue.
Oui, vous avez bien lu « une même langue »
Volontairement ou non, Bayrou a lâché le morceau.
En fédéraliste européen qu’il est, son propos confirme que cette réforme territoriale initiée, non plus par des socialistes mais par des sociaux démocrates voire des libéraux sociaux, est d’inspiration européiste.
En fait, ce qui s’organise actuellement est bel et bien une République des régions au sein de l’Europe des régions.
Il suffira, le moment venu, de constitutionnaliser les langues régionales et les contre-révolutionnaires nostalgiques des pouvoirs provinciaux de l’Ancien Régime auront définitivement eu la peau de notre chère République laïque, sociale, une et indivisible.
Ceci explique que dans ce chamboulement régional, la Bretagne ne soit associée à aucune autre région.
Pour légaliser l’usage de la langue bretonne, l’entre-soi est impératif.
Seule, reste posée la question de la Loire-Atlantique, mais le législateur a laissé la porte entrebâillée, avec l’option possible du choix des départements à l’issue de la réforme des régions.
S’il reste encore des Républicains, l’heure du réveil a sonné.