En Normandie, un sou c’est un sou.
A Paris, chez Anne Hidalgo, un soutien c’est un soutien, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne.
Apparemment, l’éthique politique n’est pas le critère essentiel pour faire partie du comité de soutien, mais le nombre.
Parmi les membres déclarés, on trouve deux people, Enrico Macias et Alain Delon !
Le premier a été un soutien inconditionnel de Sarkozy, candidat à l’Elysée, s’opposant ainsi à la candidate du PS.
Quelques années plus tard, en 2009/2010, alors que le peuple se lassait de l’hyperactivité de l’ancien maire de Neuilly, le chanteur confirmait son soutien au Président déclarant : c’est un homme de grand cœur !
Comment explique-ton le soutien de Macias à Anne Hidalgo et surtout comment Mme Hidalgo peut-elle accepter ce soutien, sinon la recherche de voix à tout prix ?
Pour Delon, c’est encore plus incompréhensible.
En octobre dernier, ce résident suisse se félicitait de la montée du Front National en France !
Dans la même période, il confirmait son soutien à la peine de mort. Même s’il prenait « la précaution » de préciser, pour les assassins d’enfants. Mais quand même !
Puis au cours d’une émission de télévision, il déclarait que l’homosexualité est contre nature !
Comment Mme Hidalgo peut-elle accepter le soutien d’un homme proférant de tels propos ?
Pour gagner quelques voix, renie-t-elle l’œuvre de Badinter, supprimant la peine de mort en 1981 ?
Elle qui a soutenu le mariage pour tous, comment peut-elle s’accommoder du qualificatif de « contre nature » exprimé par Delon ?
Enfin, comment accepter le soutien d’un individu qui fait l’apologie du Front National ?
Tout ceci est consternant.
Comment alors s’étonner d’une perte de confiance, de plus en plus grande, des citoyens envers ce qu’il faut bien qualifier de caste politique ?
Il n’y a plus de repères idéologiques.
Hélas en France, comme dans d’autres pays, nous avançons à grands pas
vers cette funeste pratique qui édulcore les sensibilités politiques
et qui fait école outre-Rhin avec la grande coalition.