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Un shadok à la tête du Conseil Général !



Les plus anciens se souviennent de la série télévisée « les shadoks », diffusée fin des années 60, début des années 70, de la voix si particulière de Claude Piéplu et de son célèbre « plus ils pompaient, plus, ils avaient envie de pomper »
Alors quelle relation cette série peut avoir avec le Président du Conseil Général de l’Eure ?
La Dépêche d’Evreux du 31 octobre informe d’une déclaration du Président Destans qui, au cours d’un forum intitulé « Economie et territoire », organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Eure, a préconisé que la réduction drastique des fonds d’Etat imposée aux collectivités locales devait porter essentiellement sur le  fonctionnement pour  permettre à l’investissement  de rester au niveau actuel.
Selon l’hebdomadaire ébroïcien, pour imager son propos il aurait détaillé quelques pistes : réduire les effectifs et transférer des missions publiques au secteur privé, même si cela devait conduire à un coût supplémentaire pour les usagers !!!
C’est en cela que le positionnement du Président Destans se rapproche des « shadoks » car, comme pour la formule utilisée par Claude Piéplu, plus il pompe, plus il a envie de pomper dans le réservoir idéologique de la droite.
Or, théoriquement pour la gauche (dont le Parti Socialiste s’est exclu de fait) certaines activités comme l’éducation, la fiscalité, la justice, la sécurité, la santé ...  doivent être contenues dans le secteur public alors que pour la droite toute activité humaine doit être livrée au marché,
Au-delà de la transgression politique et philosophique se pose la question démocratique.
Si cette déclaration était portée aux voix dans l’hémicycle, il y a fort à parier que celle-ci recueillerait une majorité.
Une fois de plus les jeux d’appareils feraient leur œuvre, ne serait-ce que pour montrer qu’il y a bien une majorité et une opposition.
Mais personne ne serait dupe, il ne s’agirait que d’un jeu de rôle.
La vraie question est celle du mandat.
Le candidat Destans au poste de conseiller général du canton de Pont-Audemer avait-il indiqué aux électeurs qu’il défendrait une politique de privatisation des services publics ?
Individuellement, les membres de la majorité socialiste avaient-ils dans leur programme présenté aux électeurs une propension à privatiser ce qui relève de l’intérêt général ?
Cette situation fait penser à la triste affaire du barrage de Sivens.
Des commentateurs bien pensants s’offusquent qu’une opposition de terrain se soit constituée alors qu’une majorité politique existe au Conseil Général du Tarn sur ce dossier.
La vraie question qui vaille est celle de savoir si les candidats, aujourd’hui conseillers (ères) généraux (ales) du Tarn, avaient bien inscrit à leur programme électoral le projet de construction de ce barrage.
On peut en douter.
Sur ces deux dossiers, même s’il ne peut y avoir de similitude que sur le sujet du mandat, les élus (es) jouent avec le feu.
L’attitude qui consiste à dire « élisez-moi, je me charge du reste » est préjudiciable à nos libertés fondamentales, à la démocratie et donc à la paix.
La boîte de pandore a été ouverte en 2005 et surtout en 2008. Les parlementaires socialistes et de droite ont violé le vote des citoyens qui s’étaient prononcés contre le TCE en permettant par des jeux politiciens douteux la validation du Traité de Lisbonne.
 
 
                                    C’est ainsi que l’on donne à des groupuscules violents l’occasion de s’exprimer, à moins que cyniquement il s’agisse d’un calcul  pour discréditer un mouvement juste.