Difficile d’imaginer ce que va devenir le rapport Attali, mais ce qui est sûr, c’est qu’il aura fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Mon propos n’est pas d’analyser les propositions très libérales de ce rapport, mais de faire part de mon grand étonnement quant aux déclarations qui ont précédé la publication du document.
A quelques heures de la présentation publique effectuée par le Président de la République, M Attali déclarait en substance, ce rapport est à prendre dans sa totalité, je ne comprendrais pas qu’il soit picoré.
En d’autres termes, c’est tout, tout de suite, ou rien.
Nous savions que ce quinquennat était celui de la rupture, nous avons là une preuve supplémentaire.
De quel droit, cet homme qui, à ma connaissance n’a jamais affronté le suffrage populaire, peut-il être aussi péremptoire et faire fi de la représentation nationale, qui d’ailleurs, à juste titre et toute tendance confondue, a réagi vivement ?
M Attali et sa commission, dans leur quête d’économie et de réactivité, préconisent la suppression des départements. Peut-être pour une mission future pourraient-ils proposer la suppression du Parlement ?
Deux siècles de notre histoire seraient alors balayés, où chacun le sait, la France se sclérosa !!!
Des économies seraient ainsi réalisées et la réactivité y gagnerait car il n’y aurait plus à « subir » les « interminables » et « inutiles » débats parlementaires !!!
Les rumeurs de délocalisation de l’Elysée vers l’Ecole Militaire seraient dépassées, le château de Versailles retrouverait ses splendeurs d’antan !!!
La conclusion ironique de ce papier est égale à la provocation de Mr Attali à l’égard de la démocratie et des principes républicains.
Article publié le 24 janvier 2008