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L'arrogance du député Lefrand fait pschitt !



Destinataire, comme tous les parlementaires de l’Eure, membres de la majorité présidentielle, d’un courrier interrogeant sur les incidences prévisibles de la loi de réforme des collectivités territoriales concernant la pérennité des services publics, le député Lefrand m’avait répondu avec une arrogance non dissimulée.
Extrait de la réponse du député Lefrand
...« Les cantons ont été définis il y a 200 ans ! D'où l'importance de
rejeter l'immobilisme et de proposer un nouveau mode de fonctionnement.
La réforme des collectivités territoriales était une loi nécessaire qui
aurait du aller plus loin. Huit cantons seront regroupés avec un autre »...
En fait, le député de la 1ière circonscription, en vérité, le suppléant du Ministre de l’Agriculture, était courroucé de n’avoir pu obtenir une loi mettant fin aux départements.
Confiné, avec d’autres, dans son bunker idéologique, il n’avait pas compris que les clignotants allumés par quelques citoyens pouvaient se transformer en torches aveuglantes.
Ce fut fait le 25 septembre avec les élections sénatoriales. Les « grands électeurs » dont on dit qu’ils sont remontés contre la loi du 16 décembre 2010, firent basculer le Sénat à gauche.
Première défaite pour le Député Lefrand et ses amis.
La deuxième n’allait pas tarder.
Présenté par la Préfecture en avril dernier, le nouveau « schéma départemental de coopération intercommunale » dont l’objectif était, à terme, de faire disparaître 5 à 6 cantons devait trouver sa finalité le 12 décembre dernier.
Tirant certainement les leçons de l’échec des sénatoriales, le gouvernement avait, il y a quelques semaines, indiqué que le dossier de la Réforme Territoriale ferait l’objet d’un report d’application pour le deuxième semestre de 2012.
Dans l’Eure, cette recommandation prit la forme d’une mise en sommeil du projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale à l’exception de la fusion des communautés de communes de Beaumont-le-Roger et de Risle-Charentonne.
Ainsi, l’arrogance du député Lefrand faisait pschitt !
Cependant, les partisans de la République sociale une et indivisible doivent rester vigilants. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un répit.
Tant que la loi du 16 décembre 2010 n’est pas abrogée, elle reste applicable dans sa totalité.
Les échéances de mai-juin passées, il y a fort à parier que le dossier réapparaîtra.
Quels qu’en soient les résultats, et si l’on en croit les déclarations de quelques élus du département, il nous faut rester mobilisés.
Le président socialiste du Conseil Général, Jean-Louis Destans, déclarait à la clôture de la réunion du 12 décembre « c’est le conservatisme eurois qui a prévalu » !!!
Cette déclaration, en forme de regret, laisse pantois, car les parlementaires socialistes n’ont pas voté cette loi !!!
Quant au Président des Maires de l’Eure, Joël Bourdin, UMP, il indiquait que  les esprits sontprêts à d’autres évolutions  (La Dépêche d’Evreux du 16/12/2011)
Il faut donc garder l’arme au pied, la Réforme conduisant au détricotage de la République reste d’actualité.
La lettre adressée aux parlementaires figure dans la rubrique « Un coup d’œil dans le rétro » titrée : Consensus politique sur la réforme territoriale