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Espérance de vie : le futur à reculons



Nous savions qu’en Russie, l’espérance de vie recule au point de perdre 10 ans au cours des 20 dernières années.
Nous savions qu’en Allemagne l’espérance de vie des plus pauvres recule, passant de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010 et que dans ce même pays mais, dans la seule ex-Allemagne de l’Est, toujours concernant les plus pauvres, l’espérance de vie qui était de 77,9 ans en 2001 est passée à
74,1 ans en 2010.
Dans notre pays, beaucoup pensaient que « tout çà c’était chez les autres »
Mais voilà, une récente statistique de l’INSEE montre que la France ne passe pas au travers des gouttes de la régression sanitaire.
L’Institut traite de l’espérance de vie en bonne santé.
Il précise que le recul de l’espérance de vie en bonne santé est devenu perceptible dès le milieu des années 2000.
En fait, l’espérance de vie en bonne santé qui était au début 2000 de 62,7 ans pour les hommes est passée à 61,9 ans à la fin de la décennie. Pour les femmes, sur la même période, on est passé de 64,6 ans à 63,5 ans.
Pour ce qui est de l’espérance de vie (tout court) Eurostat classe la France juste devant la Bulgarie pour l’espérance de vie la plus courte !!!
Rien de plus « normal » à la lecture de diverses statistiques concernant le logement, la santé,  l’activité des retraités et les régimes de travail des ouvriers.
Logement
En 2011 3,6 millions de personnes ont été recensées comme mal logées. Parmi celles-ci on dénombre 685.000 privées de domicile personnel, 133.000 sont sans domicile fixe, 65.000 habitent des logements précaires et 85.000 sont logées provisoirement en hôtel.
Santé
En 2008, plus d’un chômeur sur quatre a renoncé au moins à un soin ou à une visite chez le médecin.
22 % des français ont renoncé à des soins dentaires et de lunetterie et 12 % à des soins courants.
Retraités
Faute d’un revenu de remplacement suffisant en 2008, 207.000 retraités ont été obligés de reprendre une activité rémunérée.
En 2011, ce chiffre est monté à 280.000.
Régimes de travail
La flexibilité accélérée par les lois Aubry 1 et 2 dites des 35 H a conduit, entre autres, à augmenter le nombre de salariés en horaires de nuit. En 1991, ils étaient 2,5 millions à travailler de nuit, 3,5 millions en 2009. Pendant ces presque deux décennies, le nombre de femmes a doublé.
Quant on sait qu’une carrière professionnelle de nuit réduit entre 7 à 8 ans la durée de vie, peut-on s’étonner de ces résultats ?
 
 
Voilà pourquoi il ne faut pas culpabiliser, le combat pour la retraite à 60 ans ne doit pas fléchir.
 
 
Vous trouverez à la rubrique « Une seule voie possible pour une société plus humaine » une analyse détaillée sur la question des retraites au chapitre « Revivifier notre modèle social »