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l’approche des élections départementales, (ex-cantonales), le Parti Socialiste s’ébroue lentement.
La température sondagière étant proche du négatif pour la majorité parlementaire et départementale, il semble que du côté des socialistes, on ne se précipite pas pour combler les postes de candidatures à pourvoir.
Néanmoins, une première esquisse a été présentée, au milieu de janvier.
Pour bien comprendre le décalage entre les promesses et les réalisations, il semble utile de rappeler les promesses du parti présidentiel :
non cumul des mandats – parité homme/femme – moralisation de la vie politique ...
Les élections départementales devaient inaugurer cette dite « République exemplaire »
Pour ce faire, un scrutin prototype a été légalisé : « le binôme »
Ainsi, l’égalité en nombre hommes/femmes est assurée. On aurait pu penser qu’en termes de pouvoir et de responsabilités, il en serait de même.
Hélas, la présentation des listes montre que le machisme des socialistes est encore très présent dans cette élection.
La présentation n’est pas faite en binôme intégral homme/femme et femme/homme, le principe de la tête de liste reste de rigueur.
Ainsi, sur les 21 cantons présentés (2 sont en instance de constitution) 14 candidats sont sortants, 11 têtes de liste sont des hommes laissant la portion congrue à 3 femmes !
Sur les 7 candidats nouveaux, l’équilibre est respecté : 4 femmes, 3 hommes.
Ainsi, au total, sur 21 cantons pourvus, 15 hommes sont présentés en tête de liste et seulement 6 femmes.
Bonjour la parité !
S’agissant de la place faite aux jeunes, les 14 candidats sortants ont une moyenne d’âge de 62 ans !
(1 seul quadragénaire, 3 quinquagénaires, 8 sexagénaires et 2 septuagénaires)
Concernant le cumul des mandats (la durée d’un mandat est de 6 ans) sur les 14 sortants :
- un seul postule pour un deuxième mandat, le Conseiller Général de Routot est candidat du nouveau canton de Bourg-Achard.
- le plus ancien, l’actuel Conseiller Général de Montfort sur Risle, élu pour la première fois en 1979, est candidat du canton de Pont-Audemer.
La majorité des sortants postule pour un troisième mandat.
Voilà pour le respect des promesses socialistes.
Le binôme étant une totale absurdité, le redécoupage des circonscriptions une hérésie économique et sociale, la majorité départementale chercherait sa perte qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.