La Communauté de Communes de Conches a décidé d’équiper son territoire de 27 défibrillateurs.
C’est une excellente décision car cet appareil peut sauver des vies de personnes subitement atteintes d’arrêts cardio-respiratoires.
Dans un courrier daté du 17 juin 2011, je proposais au Président du Conseil Général de l’Eure la mise en place d’un plan départemental d’équipement de défibrillateurs.
En date du 15 juillet, celui-ci me répondait : « … je vous précise que le Conseil Général n’a pas fait le choix de mettre en place un plan d’équipement de défibrillateurs, il n’en a d’ailleurs pas la compétence »
C’est bien connu, quand on est Président d’un Conseil Général, on ne s’abaisse pas à examiner la proposition d’un péquin !
Et pourtant cette dépense serait utile, efficace et de surcroît communicative. Un peu moins de dépense de communication et un peu plus de dépense d’équipement aurait certainement plus d’impact auprès de la population qu’une multiplication de journaux et documents divers qui encombrent nos boîtes aux lettres et repartent illico dans les containers à vieux papiers, avant même d’avoir été lus.
Quant à la compétence, le Président du Conseil Général n’ignore pas qu’elle est générale et qu’il peut très bien impulser un plan départemental d’équipement de défibrillateurs, sans pour autant assurer la totalité du financement.
La pratique du financement croisé est possible, y compris pour un sujet comme celui-là et le Président du Conseil Général le sait pour l’utiliser autant que nécessaire.
Cela éviterait de faire entrer des financements privés comme c’est le cas pour la Communauté de Communes de Conches (une banque en l’occurrence)
C’est pourquoi, cet Etablissement Public de Coopération Intercommunale ne peut recevoir une mention d’honneur car si l’équipement du territoire en défibrillateurs donne du crédit politique à ses auteurs, la pratique du partenariat public privé est inacceptable pour les défenseurs des valeurs républicaines.
D’autant que l’entrée de financements privés dans les équipements publics devient une pratique qui se banalise.
Rétablissons l’impôt juste et laissons aux gestionnaires de l’intérêt général la responsabilité des investissements publics.