Nous sommes tous frères et sœurs, le monde est notre village, supprimons les frontières clament certains altermondialistes.
Jeu dangereux si j’en crois les récents propos de Messieurs Barroso et Van Rompuy tenus à l’occasion de l’élection du nouveau Pape.
Ceux-ci auraient accueilli le nouvel Evêque de Rome en lui souhaitant : « Un pontificat long et béni » et poursuivant « Nous sommes convaincus que votre sainteté continuera avec force et détermination le travail de votre prédécesseur en rapprochant les peuples et les régions du monde »
De son côté le Président, social démocrate allemand, du Parlement européen, Martin Schulz, ami des socialistes français n’a pas non plus lésiné en déclarant : « Une nouvelle impulsion est nécessaire afin de raviver les valeurs fondamentales qui constituent la base de la chrétienté »
et de conclure « Le choix d’un Pape non européen est un signe encourageant »
Voilà pourquoi revendiquer l’abolition des frontières est un risque.
La loi dite de Séparation des Eglises et de l’Etat est française et malheureusement pas européenne et encore moins internationale.
Voulons-nous que la déferlante religieuse envahisse notre espace public ?
Voulons-nous le retour de l’Ancien Régime et du sacro-saint droit divin ?
Voilà pourquoi il est impératif de garder nos frontières si l’on veut garder nos valeurs.
Ce qu’il nous faut, c’est un internationalisme ouvrier bien vivace, comme l’avait voulu Jaurès, l’altermondialisme des peuples n’étant qu’une variante de la mondialisation actuelle.