Le 9 mars dernier, j’ai posté un article intitulé « De la Normandie à la Fabiusie » Le but était d’alerter sur les dérives provoquées par la loi du 16 décembre 2010 et en particulier la création de « Pôles Métropolitains »
La mise en place de ceux-ci a pour conséquence de disloquer l’architecture géopolitique et géoadministrative de notre République.
La Haute-Normandie n’est pas épargnée de ces risques avec la construction du Pôle Métropolitain de Rouen.
En marge de ces risques, certains observateurs locaux (les plus lucides ou les plus objectifs) s’interrogeaient sur la fiabilité de cette construction, compte tenu des relations exécrables, au plan local, entre le PS et le PRG, parties prenantes dans cette aventure.
Le Maire de Louviers (PRG) Président de l’Agglomération Seine/Eure et le Maire de Val de Reuil, récemment élu 1er Secrétaire de la Fédération PS de l’Eure entretiennent depuis plusieurs années des rapports plus que tendus.
Cependant, on n’est pas obligé d’être perpétuellement en guerre, la paix peut aussi subvenir.
Mais voilà, le fameux dicton « Chasser le naturel, il revient au galop » se vérifie une fois de plus.
Faut-il préciser qu’entre-temps « l’architecte funambulesque » de cette construction métropolitaine est devenu Ministre des Affaires Etrangères.
De là à penser que ce départ a conduit au retour des vieux démons, il n’y a qu’un pas que beaucoup n’hésitent pas à franchir.
Début juin, la presse régionale informait que le Président de l’Agglomération Seine/Eure menaçait de saisir le tribunal administratif à l’encontre du Maire de Val de Reuil pour « refus illégal de permis de construire »
L’objet n’est pas de prendre partie dans ce conflit, nous verrons bien qui sortira vainqueur de cette bataille de chiffonniers.
Certes, cette affaire est interne à la communauté Seine/Eure, et ne concerne pas directement le Pôle Métropolitain de Rouen, mais on voit bien le peu de sérieux accordé par ces élus à la gestion de l’intérêt général.
En marge de cette embrouille, des initiatives sont annoncées et pas n’importe lesquelles.
Il est prévu d’organiser en 2014 à l’archevêché de Rouen « L’Historial Jeanne d’Arc »
En parallèle, il est envisagé de retracer les itinéraires du pèlerinage de Compostelle passant au travers de la région.
Commémorer un personnage qui, certes, fait partie de notre patrimoine historique, mais que la curie romaine a fait sainte, est un acte de reniement aux valeurs de laïcité.
Retracer les chemins de Compostelle procède de la même injure à l’adresse de notre République.
Oui, la République une, indivisible et laïque, est vraiment menacée.
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