Quatre mois après l’annonce faite par le Président de la commission « Education Jeunesse » du Conseil Général de fermer le Collège Maurice de Broglie à l’horizon 2019, aucune réaction des élus (es) du canton n’est intervenue.
Au nom du site DPVRS 27, j’ai adressé un courriel à M le Conseiller Général avec copie aux Maires pour information.
Prochainement, un tract sera distribué à la population.
Le4 mai 2013
à Monsieur Didier MALCAVA
Conseiller Général du canton de Broglie
Lieu-dit « Beauvais »
27270 Broglie
M le Conseiller Général,
Plus de quatre mois se sont écoulés depuis la parution d’un article de l’Eveil Normand du 12 décembre informant, par la voix du Président de la commission « Education Jeunesse » du Conseil Général, de la fermeture du Collège de Broglie au plus tard à l’horizon 2020.
Dès cette annonce, j’ai suivi avec attention, l’activité médiatique de votre secteur et je n’y ai pas vu de réaction de votre part.
Je ne peux croire que soucieux de l’attractivité du canton de Broglie pour laquelle vous avez été élu, vous seriez conduit à considérer que la disparition du Collège Maurice de Broglie serait d’une banale importance.
Mais peut-être agissez-vous dans la discrétion pour le maintien et la rénovation de ce Collège ?
Dans cette hypothèse, ce dossier a-t-il fait l’objet d’une étude et d’un débat conséquent au sein du Conseil communautaire du canton de Broglie ?
Si c’est le cas, il me paraît urgent que vous en informiez la population afin de la rassurer.
Je ne vous ferai pas l’injure de vous détailler les conséquences négatives d’une telle disparition mais simplement de vous en préciser quelques unes.
Tout d’abord pour les enfants et leurs parents, multiplier les transports scolaires pose indéniablement des problèmes de sécurité surtout sur nos chemins de campagnes. Le retour de la rigueur hivernale et de la neige abondante conduit désormais à suspendre les transports scolaires sur près de deux semaines, privant d’autant les collégiens de cours.
Ensuite sur le plan économique, la disparition d’un service public comme le Collège serait une catastrophe pour le sud-ouest du département. On ne maintient pas une activité économique, des emplois, et donc un réseau de petits commerces dans un secteur qui perd ses services publics. L’attractivité d’un territoire est conditionnée à ses voies de communications, à la puissance de son réseau Internet accessible à tous, et à la présence des services publics.
Les familles sont très attachées à la proximité des établissements scolaires dont les Collèges.
- Au nom de quelle logique les enfants de Broglie, de Montreuil et des 18 communes environnantes n’auraient-ils pas droit à un Collège au sein de leur canton ?
- Au nom de quelle logique faudrait-il sacrifier ce canton pour en faire, d’ici quelques années, un véritable désert ?
Il me paraît indispensable de proscrire la politique qui conduit à faire deux catégories de citoyens, ceux des villes bénéficiant de services publics proches de leur domicile et ceux des campagnes qui en seraient privés.
Après la disparition des Trésoreries de Broglie et de Montreuil, la fermeture du Collège n’entrainerait-elle pas celle des Bureaux de Poste et pourquoi pas de la Gendarmerie ?
Si le canton de Broglie perdait son Collège, il serait le seul dans cette situation.
Le canton a des atouts, il suffit de les exploiter.
M le Conseiller Général, lors de la séance plénière du département prévue le 17 juin prochain, vous allez vous prononcer sur le nouveau plan climat, concernant l’habitat et le transport. Il serait pour le moins curieux que le canton de Broglie se distingue en mettant sur la route de nouveaux transports scolaires producteurs de CO2.
Cela manquerait, pour le moins, de cohérence.
Convaincu que vous aurez à cœur d’informer vos électeurs des suites que vous comptez donner au dossier du Collège Maurice de Broglie, je vous prie d’accepter, M le Conseiller Général, mes respectueuses salutations.
Jean-Louis Ernis
PS : Courriel adressé à Mesdames et Messieurs les Maires du Canton
