Tous les ans, le 9 décembre s’égrène à l’éphéméride dans l’indifférence quasi générale.
Et pourtant, le bien être dû à notre concorde nationale, même si celle-ci est quelque peu bousculée actuellement, est le résultat de deux dates historiques, la fête de la concorde du 14 juillet 1790 et la loi du 9 décembre 1905 dite de « Séparation des églises et de l’Etat »
La liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer est garantie par cette loi de 1905.
L’Etat et ses institutions, mais aussi les collectivités territoriales et locales se doivent à une neutralité totale à l’égard des religions en vertu de l’article 2 de la loi stipulant « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte…… »
C’est ce qui fait notre originalité et notre culture nationale.
Mais le peuple français devrait être plus vigilant qu’il ne l’est actuellement.
Depuis près d’un demi-siècle, l’Europe se construit avec le concours de la curie romaine.
De nombreux exemples de consanguinité « euro-vaticane » existent.
Récemment, l’Assemblée épiscopale de France, réunie début novembre, a confirmé sa volonté d’être partie prenante dans la construction de l’Union Européenne.
Vous trouverez ci-dessous l’intégralité d’un article publié par « Bastille-République-Nation » dans sa parution du 23 novembre 2013.
« N’attendons pas pour venir au secours de l’Europe ! » : c’est ainsi que La Croix, dans son édition du 7 novembre, résumait le message martelé par l’Assemblée épiscopale qui s’était déroulée la veille dans l’hémicycle Sainte-Bernadette à Lourdes. En référence aux élections européennes à venir, le cardinal André Vingt-Trois a insisté sur la nécessité de « réfléchir dès maintenant à la manière d’apporter notre soutien à l’idéal européen ». Quant à l’archevêque de Strasbourg, il n’a pas manqué de pester contre « nos sociétés occidentales (qui) sont en pleine crise d’adolescence (et) manifestent à l’égard de l’Europe une ingratitude totalement irresponsable ». Car, a rappelé Mgr Grallet, « l’Europe est un cadre qu’on ne peut remettre en cause ». Entre communication et excommunication, il n’y a qu’un pas.
Mais les eurocrates de Bruxelles et de Strasbourg ne sont pas ingrats puisque le Président du Parlement européen, le social démocrate allemand Martin Schulz, à qui l’on prête l’idée qu’il pourrait devenir le Président de la commission, en remplacement de José Manuel Barroso, envisage sérieusement de faire venir le pape au Parlement européen.
Cette Europe là n’est pas la nôtre. Voilà pourquoi il faut maintenir le cadre national de nos institutions, de notre culture et de nos valeurs républicaines.
Ainsi le 9 décembre devrait être une « Fête Nationale », à l’égal du 14 juillet.