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Début octobre, le maire communiste de Dieppe coaché par l’ecclésiastique local, s’est rendu au Vatican pour y rencontrer le pape et assister à la messe en la Chapelle Sixtine !
Si le sieur Jumel s’était rendu au Vatican à titre personnel, certes la situation aurait été curieuse, mais néanmoins différente.
Mais ce n’est pas dans cette configuration que le premier édile dieppois a effectué son voyage pastoral.
Le quotidien Paris-Normandie, dans ses parutions des 16 et 17 octobre derniers, révèle qu’en fait tout ceci relève d’un deal passé au cours des dernières élections municipales entre le maire sortant, candidat à sa propre succession, et le curé local.
Là où ils se trouvent, les Maurice Thorez, Georges Marchais et consorts communo-staliniens doivent faire une indigestion d’eau bénite.
Mais où sont donc passées les valeurs progressistes ?
Sébastien Jumel aurait-il abjuré ses péchés marxistes ?
Le maire de Dieppe aurait-il abandonné la lutte de classes pour se convertir à l’encyclique Rerum novarum et sa finalité, la collaboration de classe ?
A-t-il jeté aux orties la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen que le Vatican n’a jamais accepté de reconnaître ?
Enfin, que pense Sébastien Jumel de la récente déclaration de l’évêque Vingt-Trois selon laquelle les femmes pratiquantes devraient confesser leur pratique contraceptive ?
Décidément, rien ne va plus dans notre chère Nation laïque qui, voilà presque 110 ans, voyait sa représentation nationale voter la loi dite de Séparation des Eglises et de l’Etat.