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Augmentation de la TVA : qui paiera ?



L
e pacte dit de compétitivité de Jean-Marc Ayrault se traduisant par un cadeau supplémentaire, sans condition, de 20 milliards au patronat, sera financé par dix milliards d’économies (sur les services publics dont la santé) et dix milliards de prélèvements supplémentaires.
Parmi ces éléments figurera l’augmentation de la très injuste TVA.
-         Le taux réduit de 5,5 % passera à 5 %. Le manque à gagner sera de moins de 1 milliard pour l’Etat. Parmi les produits concernés, citons les produits alimentaires sauf les confiseries, les chocolats, les matières grasses animales, les boissons non alcoolisées, les cantines scolaires, les abonnements au gaz et à l’électricité...
-         Le taux intermédiaire actuellement de 7 % sera hissé à 10 %. Les produits visés sont le bois de chauffage, les nuits d’hôtel, une majorité de médicaments non remboursables, les fleurs...
Seule bonne nouvelle, la TVA sur les livres actuellement à 7 % passera à 5,5% en janvier 2013 puis à 5% en janvier 2014.
-         Le taux normal augmentera de 0,4 point pour atteindre 20 %.
Ainsi, 7 milliards supplémentaires entreront dans les caisses de l’Etat pour être transférés aux entreprises et plus précisément aux actionnaires.
Au total, c’est 10 milliards d’euros qui seront soustraits du commerce, réduisant incontestablement l’activité économique, d’où la prévisible augmentation du chômage.
Mais qui paiera au prix fort, cette injuste réforme ?
Comme toujours le peuple.
Dix pour cent des ménages les plus pauvres consacrent 8 % de leurs revenus à la TVA, par contre dix pour cent des ménages les plus riches ne consacrent que 3,4 % de leurs revenus à la TVA.
Les raisons en sont simples.
Les classes populaires dépensent tous leurs revenus pour vivre. Très souvent, ceux-ci ne suffisent pas à boucler les fins de mois.
Par contre, pour les classes supérieures, le matelas restant en fin de mois est conséquent pour finir, la plupart du temps, dans des placements très souvent spéculatifs.
Ainsi, comment peut-on encore oser parler de réforme respectant les valeurs d’égalité républicaine ???